20 novembre 2019 une belle date pour les enfants et… pour les élèves du lycée bilingue d’Etoug Ebe
Elle a 30 ans. Une belle a 30 ans. Une convention a 30 ans. La convention des droits de l’enfant a 30 ans ce 20 novembre 2019. C’est donc une date spéciale. Elle est d’autant plus spéciale qu’elle coïncide avec la relance des activités post et périscolaires dans la plupart des établissements où Horizons Femmes met en œuvre le projet d’appui à la gestion de l’hygiène menstruelle chez la jeune fille en milieu scolaire au Cameroun (projet GHM), notamment le lycée bilingue d’Etoug Ebe.
L’occasion ne pouvait pas être plus idoine que ce mercredi 20 novembre pour rassembler les enfants, les élèves du lycée bilingue d’Etoug Ebe autour d’un atelier de sensibilisation à la GHM et aux droits de l’enfant. Tel est la stratégie mise en place en place par Horizons Femmes pour faire en sorte que les principaux concernés par la convention des droits de l’enfant célèbrent ce 30e anniversaire par une réflexion collective sur les droits qui leur sont inhérents.
102 élèves, dont 20% de garçons, ont tenu à être présents pour cette causerie éducative. Si presque tous avaient déjà une idée de ce qui allait être dit sur la GHM, ce n’est en effet pas la première fois qu’ils sont sensibilisés sur le sujet, la grande majorité avait l’air très intrigué quand il s’est agi d’aborder le sujet sur la convention des droits des enfants.
« Oui, nous savons que nous avons des droits. Non, on ne connait pas cette convention ». Tels sont les propos d’une jeune élève au début de la causerie. Un terrain fertile pour une sensibilisation efficace sur le sujet, a-t-on directement pensé. Un bref historique de la convention des droits des enfants a été fait. Par la suite, des articles jugés intéressants à la fois par l’équipe de Horizons Femmes et par les élèves, ont fait l’objet d’une attention particulière. Les élèves ont aussi été invités à s’exprimer sur certains droits choisis au hasard dans la convention, dont un bref résumé leur a été préalablement distribué. A la question notamment de savoir si les parents doivent choisir les amis de leurs enfants, les théories s’affrontent, le débat devient passionnant. Les partisans du pour argumentent en disant que les parents sont mieux placés pour identifier la bonne compagnie de la mauvaise. Ceux qui plaident pour le contre estiment qu’on ne peut pas leur imposer un type d’ami.
Élèves intéressés par la causerie
Si l’attention des enfants a été attirée sur le fait que leurs droits doivent être respectés, un accent a aussi été mis sur le fait que ces droits sont accompagnés de responsabilités. Vous devez jouir de vos droits, mais en retour vous devez vous montrer responsables, tel a été la phrase à retenir.
En guise d’apothéose, les élèves ont été invités à s’exprimer sur leurs droits en laissant des messages, des pensées ou des dessins sur une toile qui a été prévue à cet effet. Si pendant la causerie, certains élèves ont fait preuve de retenue, durant cette dernière activité, presque tous se sont lâchés, au point au l’espace qui avait été prévu pour l’occasion s’est avéré insuffisant.
La toile pour la libre expression des élèves
Les rires et sourires exprimés à la fin de l’atelier prouvaient à suffisance que chaque enfant a compris qu’il ne fallait pas jouer avec ses droits.
Cédric NOUMBISSIE