Horizons Femmes et Fondation de France une «pâte noire » efficace pour mieux capitaliser !
Deuxième atelier pour comprendre le bien-fondé de la capitalisation des expériences dans lutte contre les VBG et le VIH/SIDA.
C’est l’anecdote de la pâte noire pas comme les autres. Elle servira sûrement à faire une pâtisserie idéale à la consommation pour nous à l’appétit aiguisé. Calmons nos envies gastriques. Les ingrédients pour la mettre en application dans votre cuisine vous seront dévoilés par la suite, un peu de patience ! La pâte qui renferme les secrets de la capitalisation, rassemble les expériences et en ressort les contenus nécessaires à la connaissance. Une histoire, telle un conte de chez nous, racontée et lue ici au siège de Horizons Femmes, en présence d’une consultante de Fondation de France (FDF) et l’équipe du projet « Partenaire de confiance ». Deux jours d’assise, mardi 29 octobre et mercredi 30 octobre 2019, pour ressortir un outil dit de trame de fiche de capitalisation de travail, aidant les acteurs de lutte contre les VBG à bien documenter leurs activités et stratégies. Cette session de travail est la deuxième dans le projet. L’agenda prévoit un troisième atelier le 27 janvier 2020 dans une autre OBC partenaire du projet.
Il est 9 heures ce mardi, la séance de travail débute par un jeu de personnalité que seuls les responsables de FDF ont le secret pour familiariser les panélistes en présentant au mieux dans l’anonymat, leurs traits de caractère qui les définissent amplement.
En effet, c’est quoi capitaliser les projets ? Comment comprendre le processus de capitalisation ?
A cela, l’histoire de la pâte noire nous dit que « la capitalisation c’est le fait de transformer des expériences et les savoir-faire en connaissances partageables ». Cela est-il clair pour nous ? – Expliquons,…il est question ici de mettre en commun toutes les expériences vécues d’un groupe de personnes pour en ressortir un savoir optimal. Aucune expérience n’est négligeable, qu’elle soit positive ou négative, il faut prendre en considération le savoir des autres, de chacun et de tous. Prendre en compte les échecs, les réussites, les essais et ne laisser aucun maillon à l’écart. D’ailleurs un adage issu de nos traditions africaines stipule que : « une seule main ne peut attacher un paquet ou un met ». La capitalisation est donc un exercice de réunion des données et des savoirs qu’il ne faudrait pas confondre avec l’évaluation. Cette dernière s’intéresse aux résultats, à la différence de ce qui a été prévu et ce qui a été fait. La capitalisation quant à elle s’intéresse au processus, ne porte pas de jugement, elle s’attache à la manière de parvenir aux résultats. Mais les deux exercices sont complémentaires.
Les participantes à l’atelier
La plénière continue avec la formation de deux groupes de travail où chaque participant raconte son fait marquant tout au long du projet. Rappelons que ledit projet a débuté en 2015, et cet atelier s’intéresse aux travaux de cette année-là jusqu’à 2018. Des échanges d’expériences passionnantes chacun allant selon sa sensibilité, pour ainsi situer ces évènements dans la ligne de temps en les regroupant en trois grandes classes : IDENTIFICATION/FORMATION – PRÉVENTION – PRISE EN CHARGE. L’exercice des 6 chapeaux (intuition- optimisme- jugement- processus) rend la compréhension facile et donne la possibilité à chacun de porter un jugement sur la technique de travail employée.
Les volontaires du projet
Jusque-là avez-vous déjà compris ce que c’est qu’une capitalisation ? Évidemment, c’est un exercice auquel nous nous livrons tous les jours…rien de sorcier ! Le plus important est d’écouter plus que de parler. Vous en ressortirez enrichis parce que vous aurez à travers l’expérience des autres, perçus vos propres lacunes et vous pourrez par la suite améliorer votre rendement.
L’objectif de cet atelier de capitalisation est de ressortir un document qui sera un outil utile pour combattre les VBG, optimiser la communication et le changement de comportement des hommes auteurs des violences sur les femmes. Il pourrait également servir d’outil d’aide à la décision pour ceux qui auraient besoin d’un canevas pour mener des actions de lutte dans ce sens.
Ambiance de partage, activité décontractée, et surtout une séance amicale de travail. Les astuces ont été dévoilées au cours du processus, il ne reste plus que de l’appliquer ailleurs. La connaissance n’est rien si elle n’est pas partagée…À vous la recette !
Bienvenue MVENG