HORIZONS FEMMES PLAIDE POUR LES DEPLACEES INTERNES DEVANT LES AUTORITES DU DEPARTEMENT DE LA MIFI

Discours de la coordo des programme de Horizons Femmes

L’hôtel Mbatkam de Bafoussam a abrité un parterre d’autorités du département de la MIFI ce mercredi 20 octobre 2021, à l’occasion de la réunion de plaidoyer organisée par Horizons Femmes dans le cadre du projet de « mobilisation sociale et communautaire pour la réduction des violences basées sur le genre (VBG) en direction des femmes et filles déplacées de la crise anglophone dans la région de l’ouest du Cameroun » mis en œuvre dans la Région du soleil couchant avec l’appui de African Women’s Development Fund (AWDF).

Cette rencontre avait pour objectif principal d’informer les parties prenantes de la situation des Violences Basées sur le Genre (VBG) en direction des femmes et filles déplacées de la crise anglophone afin de stimuler leur engagement et leur leadership pour la prise en compte des VBG dans les documents stratégiques de réponse à la crise du NOSO.

Le Préfet du département de la Mifi a tenu, par le truchement de sa 3ème adjointe responsable du suivi des personnes déplacées internes dans la circonscription, à féliciter l’initiative et à assurer que les autorités mettent tout en œuvre pour que les personnes déplacées internes des zones en conflit retrouvent des conditions de vie propice dans les villes et quartiers d’accueil.

Le mot de la représentante du Préfet du Département de la Mifi

 

Face aux problèmes soulevés par les populations déplacées internes présentes dans la salle, les différentes autorités, en plus de la représentante du préfet, ont apporté des pistes de solutions et ont décrit ce qui est déjà fait. En ce qui concerne le manque d’actes de naissance au sein de ces populations, les mairies des différents arrondissements ont signalé le déroulement des campagnes d’audiences foraines depuis quelques mois. Elles ont incité les différentes personnes qui ont perdu leurs actes de naissance de se rapprocher d’une des mairies. Le sous-préfet de Bafoussam 2e a souligné le travail que ses collaborateurs et lui font avec les propriétaires des maisons abandonnées afin que ces derniers puissent abriter les déplacées internes gratuitement. L’exemple le plus probant est celui d’un certain M. Anougui qui abrite près de 150 personnes déplacées internes et ces dernières ne paient ni loyer, ni eau, ni électricité. La déléguée du Ministère des Affaires Sociales (MINAS) a tenu à souligner la présence des centres sociaux dans les arrondissements qui enregistrent les déplacées internes et font un état de leurs besoins ainsi que l’affectation d’un budget au MINAS pour ces personnes-là.

Une scène du théâtre communautaire

 

En plus de ces échanges entre les populations et les autorités, les résultats de l’étude de base ont également été présentés. Il en ressort que les personnes déplacées internes sont bel et bien affectées par les violences dans leurs villes d’accueil. Ces violences sont d’ordre psychologique, économique, physique et sexuel et elles touchent majoritairement les personnes jeunes, âgées de 16 à 30 ans. On note également que le déplacement de ces populations de la zone de conflit à la zone d’accueil entraine l’apparition de nouveaux métiers en leur sein, notamment le travail de sexe, qui sont en fait des métiers subis, du fait de leur situation de précarité, et non choisis.

Afin que les autorités et autres invités touchent du doigt les réalités et violences vécues quotidiennement par les déplacées internes, les leaders de ces déplacées, formées par Horizons Femmes, ont joué un théâtre communautaire. Celui-ci retraçait les chemins pris par deux femmes déplacées et les déboires subies par ces dernières. Entre viol, agression, arnaque, chantage, chaque déplacée interne présente dans la salle reconnaissait une partie de son quotidien.

Autorités et déplacées internes en harmonie

 

En effectuant un tel plaidoyer auprès des autorités, et en confrontant ces dernières aux populations déplacées internes, Horizons Femmes, appuyée en cela par AWDF, entend contribuer à la réduction des VBG que celles-ci subissent dans les villes qui les accueille. Le but est d’autonomiser la femme et de la permettre de contribuer au développement, tout en promouvant l’esprit de communauté et de solidarité, des valeurs si chères en temps de crise.

 

Cédric NOUMBISSIE

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