Projet Femmes et Foncier : Quand les leaders communautaires prennent fait et cause pour les femmes et les veuves

Au mois de février 2019, ils sont 20 leaders communautaires de sexe masculin qui ont décidé de s’engager à soutenir les actions menées par Horizons Femmes en vue de la rétrocession des terres confisquées aux femmes et veuves. Cet indicateur rentre dans le cadre du projet de « mobilisation communautaire et de plaidoyer pour la sauvegarde des droits fonciers des femmes et des veuves dans les régions du Centre et de l’Ouest du Cameroun (Projet Femmes et Foncier)«  mis en œuvre avec l’appui de African Women’s Development Fund (AWDF).

Qu’ils soient chefs de quartiers, chefs de village, prêtres, imams ou en encore pasteurs, il n’est pas rare de rencontrer des hommes, mieux, des leaders communautaires qui ont décidé de s’engager en faveur des actions de Horizons Femmes pour soutenir l’action en vue de la rétrocession des terres confisquées aux femmes et aux veuves. Ces hommes, de par leurs statures dans la communauté sont des modèles dont les voix et les prises de position comptent et ont une influence sur la grande partie de la communauté.

Conscients du poids qu’ils ont auprès de leurs pairs, beaucoup ont jugé bon d’exploiter cette aura en faveur de la cause des femmes et des veuves qui ont été victimes d’expropriation ou de confiscation des terres. En effet, durant le mois de février 2019, 20 d’entre eux dans la région du Centre ont donné leur approbation en tant que soutien aux actions en faveur d’une rétrocession des terres confisquées aux femmes et aux veuves. Ils se répartissent ainsi qu’il suit, 8 leaders communautaires dans le département du Mbam et Inoubou, 06 dans le département de la Lékié, 04 dans le département du Mbam et Kim et 02 dans le département du Nyong et so’o. Cet engagement s’est concrétisé par la signature d’une lettre de soutien de la main de chaque leader communautaire.

Désormais, Horizons Femmes, mais plus encore, les femmes et veuves victimes d’abus en matière de droits fonciers, savent qu’elles ont une oreille attentive à qui elles peuvent adresser leurs problèmes, mais surtout un pilier sur lequel s’appuyer en cas de forte pression de la part des membres de la communauté qui n’ont pas encore perçu le sens de la cause défendue par l’association au service de la femme et de la jeune fille.

Cet engagement des leaders communautaires masculins qui comprennent les enjeux de l’appropriation foncière des femmes vient démontrer que le projet Femmes et Foncier est une initiative qui n’a pas pour ambition de créer une quelconque discorde entre les femmes et les hommes d’une même communauté. Tout au contraire, il a pour but de réunir hommes et femmes autour d’une même table pour débattre d’une problématique qui peut être source d’autonomisation de la femme entrainant par conséquent l’épanouissement de sa famille.

Cédric NOUMBISSIE N.