Projet « Partenaires de confiance » : les participants prennent le pouvoir à l’atelier pratique.

Atelier pratique FDF

Le 6ème atelier pratique de l’année 2018 dans le cadre du projet « Partenaires de confiance » s’est tenu ce 27 juin 2018 dans les locaux de Horizons Femmes. Comme il est de coutume chaque dernier mercredi du mois, les volontaires du projet ont mobilisé des participants, dont la grande majorité est constitué des Clients des TS, cible du projet, pour prendre part à l’activité. Plus que d’habitude ces derniers ont tenu à s’exprimer sur le sujet.

Un mois basé sur les VBG

Les Violences Basées sur le Genre (VBG) étaient  au menu des activités du projet et de l’atelier pratique mensuel. Il était important de discuter avec les participants sur la définition de ce concept mais aussi d’en décliner toutes les formes et les conséquences. Le fait de définir  les VBG comme toute  pression ou tout acte de violence qui est de nature à causer du mal ou des souffrances à un individu du fait de son sexe à travers des actes tels que la coercition ou la privation arbitraire de liberté dans la vie publique ou privée, cela renvoie au fait qu’elles concernent autant les hommes, les femmes, les jeunes hommes et les jeunes filles. Cela suppose aussi qu’elles peuvent prendre plusieurs formes entre autres les violences physiques, psychologiques, économiques et qu’elles peuvent entrainer des conséquences aussi néfastes les unes que les autres. L’une des conséquences les plus importantes étant l’exposition au VIH.

La forte implication des participants

L’exposé des volontaires sur les VBG ont entrainé une réaction et une implication sans précédent des participants aux différentes articulations de l’atelier pratique. Ainsi, que ce soit lors de la causerie éducative, de la démonstration du port du préservatif ou de l’intervention de la juriste, les participants ont su rendre les échanges interactifs. Leurs questions et leurs interventions ont donné du grain à moudre aux volontaires du projet, leur permettant par la même occasion d’étendre le thème et de toucher de plus profonds aspects. Dans ce sens, il est tout à fait légitime de parler d’une certaine prise de pouvoir par les participants. Ce qui est d’ailleurs l’un des buts visés dans le cadre de ces ateliers pratiques.

 Des interventions multiformes

A chaque étape de l’atelier pratique, des questions fusaient de toute part, démontrant l’intérêt des participants pour le thème des VBG. En parlant des violences sexuelles, un participant demande « comment se comporter avec les femmes ou les hommes qui sont sadomasochistes ? Faut-il toujours parler de VBG dans ce cas ? ». Au niveau des violences économiques, un autre s’interroge « comment éviter la violence avec une femme qui utilise l’argent de la ration pour faire autre chose ? ». Les volontaires ont su saisir le ballon au rebond et apporter des réponses aux préoccupations des participants.

En ce qui concerne les conséquences et les moyens de limiter les VBG, les interventions des participants n’ont pas décru. Au-delà des questions, ils ont tenu à faire propositions. « Les femmes étant les personnes qui subissent le plus les VBG, elles doivent être les premières personnes à réagir pour permettre aux hommes de rectifier le tir », telle est l’affirmation d’un homme participant à l’atelier. Une participante de sexe féminin réagit par rapport aux conséquences et affirme que les violences économiques peuvent entrainer « un abandon des projets communs et une relation extraconjugale ».

L’intervention du juriste sur les questions de sanctions prévues en cas de VBG a permis à un participant de poser la question de savoir « comment se comporter avec une fille qui a accepté de céder à votre drague et de prendre un pot avec vous, mais qui refuse de coucher avec vous ? » A cette question la juriste a précisé que « si tout commence par la drague, cela doit terminer par une acceptation et accord mutuel ». Les participants ont également proposé des conseils pour éviter les VBG. Ils ont donc évoqué la maitrise de soi, l’écoute et le dialogue comme des moyens pour éviter les VBG.

En fin de compte, on peut citer Raoul un participant de l’atelier pratique « la violence n’est pas bonne. Essayons de sympathiser avec nos partenaires afin de créer une unité ».

Cédric NOUMBISSIE N.

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