30 Para Juristes formés pour la connaissance à l’accès à la terre par les femmes – Femmes et Foncier Phase 2
La question de la propriété foncière est un véritable serpent de mer au Cameroun. Quelque soit la région où l’on se trouve, la récurrence des conflits domaniaux interroge. Le problème se pose avec une plus grande acuité lorsque le constat reconnait la propriété foncière comme étant la principale sûreté admise par le droit OHADA et prisée par les bailleurs de fonds au Cameroun. Les droits patrimoniaux en principe généraux et impersonnels, se trouvent dans la pratique sujette dans leur prise en compte à des attitudes discriminatoires et même des dynamiques d’exclusion à l’égard des femmes.
Afin d’offrir à une multitude d’acteurs les possibilités de réduire considérablement le champ des discriminations faites aux femmes en rapports avec leurs droits domaniaux, patrimoniaux et successoraux, Horizons Femmes grâce à un appui de African Women Development Fund (AWDF), met en œuvre la deuxième phase du Projet Mobilisation communautaire et plaidoyer pour la sauvegarde des droits fonciers des femmes et veuves dans les regions du Littoral, Centre et de l’Ouest du Cameroun « Femmes et Foncier au Cameroun – phase 2».
C’est dans cette lancée que se tient du Lundi 19 Juin au Vendredi 23 Juin 2023 dans la ville de Bafoussam , la première formation des para juristes question de les équiper sur les différents techniques de mobilisation communautaire à des fins de développement, les principes de la propriété foncière et les procédures d’obtention d’un titre foncier.
Notons que, ce projet est une initiative visant à favoriser la jouissance des droits économiques par les femmes au Cameroun, et sera mené dans trois régions du Cameroun à savoir le Centre (départements : Mbam et Inoubou, Mbam et Kim, Lékié et Nyong et Soo), le Littoral (départements : Moungo, Sanaga Maritime et Wouri) et l’Ouest (départements : Ndé, Haut-Nkam, Mifi, Noun, Menoua et Bamboutos).
La Présidente Exécutive de Horizons Femmes – Mme Denise NGATCHOU face à la presse locale
« Il y’a des pesanteurs socio culturelles qui empêchent la femme de se détendre, d’avoir accès à la terre. De manière globale, de manière empirique, quand tu interroges la femme elle sait que lorsqu’on parle du Titre Foncier elle doit appeler son mari ou encore son frère parce qu’elle pense que la terre appartient aux hommes alors que ce n’est pas ce que la loi prévoit. »