Projet « Partenaires de confiance » : Une note finale positive

Arrivé à son terme, le projet d’« Actions contre les violences et le VIH auprès des partenaires des travailleuses de sexe et des femmes vivant avec le VIH à Yaoundé et à Bafoussam (Partenaires de confiance)«  a connu sa réunion d’évaluation finale ce 15 janvier 2019 dans la salle de conférences du siège de Horizons Femmes.

« La logique est de s’inscrire dans la continuité d’où la tenue d’un atelier d’évaluation ». Ces mots de la coordonnatrice des programmes de Horizons Femmes sont venus marquer le début de la réunion. Elle était entourée pour l’occasion des volontaires du projet et de l’équipe projet avec à sa tête la chef de projet.

Cette dernière, prenant la parole à la suite de la coordonnatrice des programmes, s’est ainsi attelée à faire une présentation du projet, qui a débuté en Février 2017 pour prendre fin en Décembre 2018.

Arrivé à son terme, des interrogations se soulèvent : Est-ce que tout ce qui a été prévu a été réalisé ? Est-ce que tous les indicateurs ont été atteints ? Telles sont les questions qui ont guidé les débats.

« Toutes les activités prévues ont été réalisées ». Ces mots de la chef de projet ont donc apporté une réponse positive aux interrogations suscitées. « Les indicateurs ont été largement dépassés. Les deux sites du projet ont relevé le défi » a-t-elle poursuivi, en s’appuyant sur un tableau récapitulatif des indicateurs.

La partie la plus saillante de la réunion a été le point sur les difficultés rencontrées qui a été abordé par la suite. Ainsi, les difficultés qui ont été recensées à mi-parcours du projet ont été passées en revue. Les stratégies de résolution de ces difficultés ont été discutées en plénière. Les possibilités de perspectives proposées lors de la réunion à mi-parcours ont également été passées en revue afin d’identifier celles qui ont pu être concrétisées et celles qui ne l’ont pas été.

Le partage d’expériences entre les équipes de projet des deux sites a été effectif et a été d’une grande aide pour inspirer les uns et les autres à combler les lacunes constatées. La stratégie de simulation et d’auto renforcement des capacités des volontaires développée par les deux sites a ainsi été exposée.

En termes d’impact, les différents témoignages des volontaires, ont permis de se rendre compte de l’incidence positive du projet sur les bénéficiaires.

Alfred, volontaire du projet, a ainsi rapporté le cas de Ousmanou, bénéficiaire rencontré à Mfou et qui a pris part à un atelier pratique et a bénéficié des services y relatifs, il lui a été diagnostiqué une IST et il a été mis sous traitement. Les informations diffusées lors de ces ateliers pratiques lui ont permis de renforcer ses connaissances en terme d’IST et il a changé de comportement et utilise régulièrement les préservatifs. Il en est d’ailleurs toujours reconnaissant.

Du témoignage de Sipora, on peut retenir que grâce aux sensibilisations et aux groupes de parole, M. Mani, autre bénéficiaire, a repris confiance en lui et a recommencé à prendre son traitement qu’il avait pourtant déjà abandonné depuis longtemps.

Successivement à ces faits, quelques bonnes pratiques, fruits du projet, ont été identifiées. Le fait d’avoir vulgarisé et d’avoir rendu accessible le préservatif féminin auprès des cibles est un point positif, tout comme la maitrise d’une cible avec laquelle beaucoup d’Organisations de la Société Civile ne travaillent pas : les Clients des Travailleuses de Sexe. L’implication des hommes à l’accompagnement de leurs partenaires dans la prise en charge et la prévention du VIH et les groupes de parole mixtes (anciens-nouveaux) qui ont impacté sur le changement de comportement des personnes nouvellement infectées, n’ont pas été omis.

Jugé satisfaisant par l’équipe projet de Horizons Femmes, par le partenaire, Fondation de France, et par les bénéficiaires, le projet ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin et une nouvelle devrait être lancée afin de continuer le travail qui a été fait depuis des années et qui est extrêmement louable car prenant en charge des populations vulnérables qui échappent souvent aux actions menées dans le cadre de la lutte contre le VIH.

Cédric NOUMBISSIE N.