REPONSE AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE : HORIZONS FEMMES TEND LA MAIN AUX DEPLACEES INTERNES DE LA CRISE DU NOSO DE LA REGION DE L’OUEST.

Horizons Femmes, association dont la mission est de contribuer significativement à la réduction des inégalités de genre, en vue de favoriser l’émergence d’une société égalitaire juste et équilibrée a décidé de se pencher sur le cas des femmes et jeunes filles déplacées de la crise anglophone dans la région de l’Ouest Cameroun. C’est dans cette optique qu’elle met en œuvre le projet de mobilisation sociale et communautaire pour la réduction des Violences Basées sur le Genre (VBG) en direction des femmes et filles déplacées de la crise anglophone dans la région de l’ouest Cameroun, avec l’appui de African Women’s Development Funds (AWDF).

Ce projet qui sera mené pendant 12 mois de la période allant de décembre 2020 à décembre 2021 fait suite au double constat selon lequel, la vulnérabilité chronique des femmes et des jeunes filles s’est aggravée dans ces régions réputées patriarcales, féodales et fortement hiérarchisées d’une part, et le déplacement accru de pas moins de 530 000 personnes à l’intérieur du pays, notamment dans la région du soleil levant d’autre part.

Horizons Femmes par cette initiative vise le respect du droit à l’autonomie corporelle et à la santé par élimination des violences faites aux femmes et filles, le respect de leur intégrité physique et la préservation de leur autonomie. Pour ce faire, il se donne pour objectif de contribuer à l’élimination des VBG dans les sociétés patriarcales du Cameroun par une réduction de 30% des cas de VBG identifiés au sein de la communauté des femmes et filles déplacées de la crise anglophone dans la région de l’ouest à l’horizon 2023, les cibles directement concernées étant les Travailleuses de Sexe, les orphelines et filles vulnérables, les femmes et filles déplacées internes ainsi que les survivantes de violences. Plus précisément, l’Association entend favoriser la sensibilité aux VBG sur les femmes et filles déplacées, des cadres institutionnels et programmatiques de réponse à la crise anglophone mis en place par le gouvernement; améliorer les approches de prévention des VBG en milieux communautaires, de sorte à obtenir un changement des perceptions /normes/pratiques dans l’espace temporel du projet ; favoriser la résilience des survivantes ainsi que leur rapprochement physique et psychologique avec les services de prise en charge disponibles.

De manière pratique, il est question de mettre en œuvre un certain nombre d’activités concrètes sur le terrain. Tout d’abord, il est prévu la réalisation d’une étude de base dans la zone du projet pour mieux cerner l’ampleur des VBG et leur impact sur les femmes et filles déplacées internes, suivie d’un un atelier de plaidoyer en direction des décideurs pour la prise en compte des VBG dans les documents stratégiques de réponse à la crise du NOSO.  Les leaders des déplacées internes et des leaders communautaires verront leurs capacités renforcées sur les mesures gouvernementales et les opportunités de prise en charge existantes ; et seront informés et sensibilisés lors de 4 séances de théâtres communautaires. Les déplacées internes seront par la suite réunies au sein d’une plateforme d’échanges et de solidarité. En guise d’appui, elles seront épaulées pour l’obtention ou la régularisation de leurs pièces d’identité et seront prises en charge sur le plan psychologique, juridique et médicale.

Au bout de 12 mois d’activités, il est question, entre autres résultats, de disposer d’une base de données sur les VBG au sein des déplacées internes, d’une plateforme de défense des intérêts des déplacées internes, de sensibiliser et d’appuyer psychologiquement 630 femmes et filles.

Cédric NOUMBISSIE